On estime que 71 % des Françaises en âge de procréer utilisent une méthode de contraception et que, parmi celles-ci, plus d’un tiers choisissent de prendre la pilule.
Pendant des siècles, les méthodes de contraception dites « naturelles » étaient les seules disponibles : nos grands-mères les ont testées, souvent sans succès ! Certaines femmes, qui ne souhaitent pas recourir aux méthodes actuelles pour des raisons éthiques, médicales ou religieuses, les utilisent encore malgré leur manque de fiabilité.
Les différents moyens de contraception :
La plupart des contraceptifs oraux contiennent un estrogène de synthèse (l’éthinylestradiol) ou naturel (l’estradiol) et un progestatif de synthèse de nature variable : ces hormones bloquent la production de FSH et de LH par le cerveau et, donc, l’ovulation. Elles réduisent également la mobilité des spermatozoïdes (en épaississant les sécrétions du col de l’utérus) et maintiennent l’utérus dans un état où l’œuf est incapable de s’installer. De plus, comme les hormones produites par les ovaires, elles provoquent un épaississement de l’endomètre. Lors de la période libre entre deux plaquettes (où la femme cesse de prendre des hormones), leurs taux sanguins chutent, ce qui provoque l’apparition des règles, comme à la fin d’un cycle normal. Cette méthode dite estroprogestative est extrêmement fiable à condition d’être bien utilisée.
D’autres pilules et dispositifs contiennent uniquement des progestatifs qui bloquent la mobilité des spermatozoïdes et modifient la paroi de l’utérus pour empêcher la grossesse. Les pilules à base de progestatifs sont efficaces à condition de les prendre tous les jours à la même heure, y compris pendant les règles.
Le patch contraceptif délivre une association d’estrogène et de progestatif, équivalente à une pilule minidosée à 20 microgrammes d’estrogènes. Ce système peut être utile pour les femmes qui ont tendance à oublier leur pilule. On utilise un patch par semaine durant trois semaines (le patch est changé le même jour de la semaine), suivies d’une semaine sans patch durant laquelle surviennent les règles. Le patch peut être collé sur une fesse, sur le ventre, sur le haut du bras ou sur le torse (dos, épaule), mais jamais sur ou près des seins.
L’anneau intervaginal estroprogestatig. Il s’agit d’un anneau souple, d’environ 5 cm de diamètre et de 4 mm de section, qui délivre une association estroprogestative équivalente à une pilule minidosée à 15 microgrammes d’estrogènes. L’anneau peut être mis et retiré facilement par la femme elle-même. Il doit rester en place trois semaines, puis être retiré pendant une semaine durant laquelle les règles surviennent.
L’implant contraceptif se présente sous la forme d’un bâtonnet, de 2 mm de diamètre et de 4 cm de long, qui délivre en continu une faible dose d’un progestatif, l’étonogestrel. Sous anesthésie locale, il est inséré sous la peau de la face interne du bras (gauche chez les droitières et vice-versa) à l’aide d’un applicateur stérile. Sa durée d’action est de trois ans et son retrait, possible à tout moment, est simple mais il laisse une petite cicatrice. L’effet contraceptif au cours de la troisième année pourrait être diminué chez la femme en surpoids par rapport à la femme de poids normal. En cas de surpoids, le médecin peut envisager de remplacer l’implant plus tôt. Cet implant est particulièrement intéressant pour les femmes qui ont tendance à oublier de prendre leur pilule, et pour celles chez qui les estroprogestatifs sont contre-indiqués.
Les éventuels effets indésirables sont des cycles irréguliers, une prise de poids, de l’acné ou des saignements. Cet implant est délivré sur ordonnance.
Le dispositif intra-utérin (DIU ou stérilet) hormonal comporte un réservoir contenant un progestatif (lévonorgestrel) qu’il diffuse lentement pendant trois à cinq ans, selon le dispositif. Comme tout DIU, il agit en empêchant la nidation de l’œuf. De plus, le lévonorgestrel provoque localement un épaississement des sécrétions du col de l’utérus et une modification de l’endomètre. Les spermatozoïdes ne peuvent franchir le col et un œuf éventuel ne peut faire son nid dans l’utérus.
La pose est faite par un médecin ou par une sage-femme, en consultation.
L’effet indésirable le plus fréquent sont des troubles des règles : de petits saignements peuvent survenir pendant les premiers mois ; ensuite, les règles diminuent, voire disparaissent chez une femme sur trois. D’autres effets indésirables sont possibles (douleur, gonflement des seins, nausées, maux de tête, baisse de la libido)
L’anneau est efficace dès le premier jour de pose. Il est en général bien toléré localement, mais des pertes vaginales et des cas d’inflammation locale (vaginite) ont été observés.
La contraception d’urgence est une méthode d’exception utilisable par les femmes dans les 3 à 5 jours qui suivent un rapport non protégé. Elle ne doit pas se substituer aux méthodes contraceptives habituelles. Deux méthodes sont disponibles : la prise d’un contraceptif d’urgence hormonal (la pilule dite « du lendemain ») ou la pose d’un stérilet au cuivre.
La contraception d’urgence est utilisée notamment dans les cas suivants :
– oubli ou rupture d’un préservatif ;
– retard de la prise du comprimé contraceptif habituel au-delà du délai acceptable (voir ce délai dans la notice de votre pilule contraceptive) ;
– perte d’un stérilet expulsé spontanément ;
– déplacement ou retrait trop précoce d’un diaphragme vaginal ou d’une cape cervicale ;
– rapport sexuel non protégé, en l’absence d’autres moyens de contraception.
Comprendre le cycle menstruel :
𝐿𝑒 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 𝑚𝑒𝑛𝑠𝑡𝑟𝑢𝑒𝑙 𝑠𝑒 𝑟𝑒́𝑝𝑒̀𝑡𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 28 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑒𝑛𝑣𝑖𝑟𝑜𝑛. 𝐴𝑢 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑒̀𝑔𝑙𝑒𝑠, 𝑙𝑒 𝑐𝑒𝑟𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑎̀ 𝑠𝑒́𝑐𝑟𝑒́𝑡𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝐹𝑆𝐻, 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑎 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑠𝑡𝑖𝑚𝑢𝑙𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑜𝑣𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠. 𝑃𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 14 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠, 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 ℎ𝑜𝑟𝑚𝑜𝑛𝑒 𝑓𝑎𝑣𝑜𝑟𝑖𝑠𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑒́𝑐𝑟𝑒́𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑’𝑒𝑠𝑡𝑟𝑜𝑔𝑒̀𝑛𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑡𝑢𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑓𝑢𝑡𝑢𝑟 𝑜𝑣𝑢𝑙𝑒. 𝑄𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑙’𝑜𝑣𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑙𝑒 𝑐𝑒𝑟𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑎̀ 𝑠𝑒́𝑐𝑟𝑒́𝑡𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝐿𝐻. 𝐴𝑢 14𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒, 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑠𝑎𝑛𝑔𝑢𝑖𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝐿𝐻 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑒́𝑙𝑒𝑣𝑒́𝑠 : 𝑙’𝑜𝑣𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎 𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑒𝑡 𝑙’𝑜𝑣𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑎̀ 𝑠𝑒́𝑐𝑟𝑒́𝑡𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑔𝑒𝑠𝑡𝑒́𝑟𝑜𝑛𝑒. 𝐶𝑒𝑡𝑡𝑒 ℎ𝑜𝑟𝑚𝑜𝑛𝑒 𝑒́𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑖𝑡 𝑙𝑎 𝑝𝑎𝑟𝑜𝑖 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝑢𝑡𝑒́𝑟𝑢𝑠 (𝑙’𝑒𝑛𝑑𝑜𝑚𝑒̀𝑡𝑟𝑒) 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒́𝑝𝑎𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑟𝑒𝑐𝑒𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑙’œ𝑢𝑓. 𝑆𝑜𝑢𝑠 𝑙’𝑒𝑓𝑓𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑔𝑒𝑠𝑡𝑒́𝑟𝑜𝑛𝑒, 𝑙𝑒 𝑐𝑒𝑟𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑐𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑔𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑠𝑒́𝑐𝑟𝑒́𝑡𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝐹𝑆𝐻 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝐿𝐻 : 𝑙𝑒𝑠 𝑜𝑣𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑖𝑚𝑖𝑛𝑢𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑’𝑒𝑠𝑡𝑟𝑜𝑔𝑒̀𝑛𝑒𝑠, 𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑔𝑒𝑠𝑡𝑒́𝑟𝑜𝑛𝑒, 𝑗𝑢𝑠𝑞𝑢’𝑎𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑎𝑖𝑛 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒. 𝐿𝑎 𝑑𝑖𝑚𝑖𝑛𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑠𝑎𝑛𝑔𝑢𝑖𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑚𝑜𝑛𝑒𝑠 𝑒𝑠𝑡 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑜𝑛𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑑𝑒́𝑐𝑙𝑒𝑛𝑐ℎ𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑒̀𝑔𝑙𝑒𝑠.